Les mesures d’accompagnement envisagées pour le projet éolien des Vastres sont le fruit d’un travail de co-construction engagé depuis septembre 2021 avec les habitants.
De premières propositions ont été faites par les participants lors du premier forum d’information organisé en septembre 2021
Elles ont ensuite été reprises et précisées lors du premier groupe de travail organisé en décembre, avant d’être encore retravaillées en mars 2022 lors d’un deuxième groupe de travail.
Une priorisation des mesures retenues sera demandée aux habitants lors du forum d’information du 13 avril 2022.
Voici les mesures identifiées comme souhaitables à ce jour :
Thématique |
Mesure détaillée |
Réduction des consommations électriques
|
Financer les audits énergétiques des maisons des particuliers volontaires (des Vastres et communes limitrophes) pour évaluer les travaux qui seraient à réaliser par eux ensuite s’ils le souhaitent |
Tourisme |
Créer un projet de land art à 500 m des éoliennes pour en faire un endroit touristique proche du GR |
Nuisance visuelle |
Enterrer certaines portions de lignes électriques dans la commune des Vastres ou dans un périmètre à définir autour du parc éolien |
Tarif préférentiel |
Proposer un tarif préférentiel d’électricité pour les habitants des Vastres et riverains impactés |
N’hésitez pas à commenter ces mesures ou à en proposer d’autres en créant un compte utilisateur sur ce site afin de nous écrire !
Ces mesures visent à accompagner l’insertion du projet dans le territoire considéré.
Elles apportent un soutien financier à des actions identifiées dans le cadre de plans de biodiversité et de sensibilisation du public à la protection de l’environnement.
Les caractéristiques de ces mesures :
Quelques exemples :
La campagne de financement participatif commence le mois prochain : en avril 2022 !
De quoi s’agit-il ? Placer votre épargne pour financer en partie le projet éolien des Vastres et bénéficier d’un taux rémunérateur de 6% par an, sur 2 ans.
Qui peut investir ? Les habitants de la commune des Vastres et des communes limitrophes, en priorité. Dans un second temps, les habitants du département et de la région si l’objectif de 50 000 euros de levée de fonds n’est pas atteinte.
Combien de temps est ouverte la campagne ? Ouverture de la campagne durant tout le mois d’avril !
Combien peut-on investir ? Chaque personne peut investir 4000 euros maximum. L’investissement minimum est de 50 euros.
Quel est le taux rémunérateur ? Le taux est de 6 % par an.
Quand sera t-on remboursé avec les intérêts ? Sur deux ans, que le projet se concrétise ou non.
Comment procéder pour investir ? Il faut aller sur le site de Lendosphère, plateforme spécialisée dans la gestion des campagnes de financement participatif pour les projets d’énergies renouvelables. Vous pouvez aussi venir à une des permanences organisées avec Lendosphère en avril avec tous les papiers nécessaires, demandés en amont, et faire la démarche avec l’aide de quelqu’un.
Plus d’informations à venir très vite !
N’hésitez pas à nous écrire directement si vous êtes d’ores et déjà intéressé à : marion.gielly@mazars.fr
Ces données sont consultables directement sur l’onglet du site internet dédié.
Pour rappel, les éléments clés du projet sont les suivants :
1 commune d’implantation : Les Vastres
Un potentiel maximum de 8 éoliennes
Une production totale maximale de 98 GWh/an
Une puissance unitaire d’environ 3 MW
La production d’un parc de 8 éoliennes permettrait ainsi de couvrir l’équivalent des besoins en chauffage de 20 000 foyers.
Une hauteur maximale de 150 m en bout de pale.
L’étude acoustique est réalisée par un bureau d’études spécialisé.
Plusieurs sonomètres (voir la carte de pose) sont installés pendant plusieurs semaines, suivant les conditions météorologiques. Ils enregistrent donc les bruits, de jour comme de nuit.
Les développeurs ont été sur place pour vérifier certains emplacements des sonomètres. Les sonomètres sont posés au sol et mesurent environ 1m50. Les emplacements choisis sont donc variés et certains sont loin de toute route. Cela permettra de mesurer le bruit actuel moyen, pour obtenir des résultats cohérents.
Les résultats des études acoustiques sont en cours de modélisation et seront présentés au prochain évènement de concertation en 2022.
Ce serait le bridage des éoliennes et il serait tout à fait envisageable pour éviter des nuisances.
Il existe aussi un système de serration (peignes) au bout des pales. Il s’agit de pièces allongées en forme de « dents de scie », qui se fixent sur le bord de fuite des pales. Elles permettent d’abaisser le bruit aérodynamique de 2 à 3 décibels en moyenne, en réduisant les turbulences créées par le frottement de l’air en bout de pale. Ce système imite les ailes des rapaces nocturnes comme les hiboux.
Dans tous les cas, une solution serait nécessairement trouvée pour respecter la réglementation stricte en vigueur.
Quand il y a un impact sur une flore particulière, alors nous étudions la possibilité de déplacer une éolienne.
Quand il s’agit de la faune, comme celle-ci occupe un espace géographique étendu, nous envisageons d’autres solutions comme le bridage des éoliennes par exemple.
Cette étude est menée par le bureau d’études Eco-stratégie et il est en lien avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).
Nous avons choisi aujourd’hui de vous présenter les deux espèces présentant la plus forte sensibilité par rapport au projet.
Pour les chiroptères (chauve-souris) : l’étude porte sur la Grande Noctule principalement, mais d’autres espèces de chiroptères sont en effet présentes. Toutefois, la Grande Noctule est une espèce particulièrement sensible à l’éolien. C’est pourquoi elle fait l’objet d’une attention particulière au sein de cette étude ainsi que d’une étude complémentaire spécifique d’un an.
Pour les oiseaux : Le Milan Royal, de par son statut de protection et son importance auprès des DREAL concentre l’attention. Le busard cendré est également présent sur la zone et fait également l’objet d’études poussées de son comportement.
Nous souhaiterions aussi que cela soit le cas, et ce point a récemment fait l’objet d’un discours de la Ministre de la Transition écologique, Madame Pompili.
Dans son discours de présentation des 10 mesures pour un développement responsable et maitrisé de l’éolien, du 5 octobre 2021, elle a ainsi annoncé la généralisation de la solution consistant à orienter vers le ciel les faisceaux lumineux. L’ensemble des 9 000 mâts français devraient ainsi être équipés dès la fin de cette année. D’autres solutions existent et nous mettrons en œuvre la plus pertinente le moment venu.
Quelques chiffres clés sur l’éolien au niveau national :
Au 30 juin 2021, le parc éolien français global atteint une puissance de 18,3 GW dont environ 0,5 GW a été raccordé au premier semestre 2021, soit 23 % de plus qu’au cours de la même période de l’année 2020.
La puissance des projets en cours d’instruction s’élève à 14,4 GW.
La production d’électricité éolienne s’est élevée à 19,9 TWh au cours du premier semestre 2021, soit 8,2 % de la consommation électrique française.
Source : Statinfo – éolien
Cette phase essentielle de consultation citoyenne permet à la population de consulter toutes les pièces du dossier du projet, de poser des questions et de donner son avis sur le projet avant la fin de l’instruction du dossier par les services de l’Etat. L’enquête publique est une procédure ouverte à tous les Français. Néanmoins, l’information à son sujet est réalisée dans un rayon réglementaire de 6 km autour des installations du projet. Elle doit durer au minimum 30 jours.
Un commissaire-enquêteur indépendant et neutre est désigné par le Tribunal Administratif pour mener l’enquête. Il tient des permanences en mairie.
Pendant l’enquête, les citoyens peuvent prendre connaissance du dossier, des travaux envisagés et formuler des observations.
Au terme de l’enquête publique, le commissaire-enquêteur émet un avis favorable, favorable avec réserve ou défavorable au vu de l’ensemble des avis reçus.
Pour prendre sa décision finale concernant un projet de parc éolien, le Préfet s’appuie sur des avis techniques fournis par les services compétents pour évaluer les études réalisées, notamment la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), les ABF (les Architectes des bâtiments de France), la DDT (Direction Départementale des Territoires) ou l’ARS (L’Agence Régionale de Santé). Ces services imposent une méthodologie très règlementée pour la réalisation de l’ensemble des études. Si besoin, il peut être demandé au porteur de projet d’apporter des compléments d’information sur tel ou tel sujet, voire d’adapter certaines parties du projet, si certains enjeux sont considérés comme insuffisamment pris en compte.
Voici quelques-unes des entités mobilisées lors de l’instruction d’un dossier éolien :
Direction Départementale des territoires (DDT)
Les DDT ont la charge de l’aménagement du territoire pour un développement équilibré et durable de ces derniers, tant du côté urbain que rural par le biais de différentes politiques touchant à l’urbanisme, l’aménagement et la construction, les transports ou encore l’agriculture. Ces directions sont sollicitées dans le cadre des demandes de permis de construire des porteurs de projets, comme cela est le cas en matière d’installation d’éoliennes.
Les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL)
Les DREAL, placées sous l’autorité du Préfet de région, ont pour mission d’élaborer et de coordonner les politiques de développement, de l’aménagement durable, de transition écologique, de lutte contre le réchauffement et le changement climatique, de préservation de la biodiversité, etc. Elles sont sollicitées pour instruire les demandes d’autorisation au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), régime auquel sont soumis les projets éoliens. Elles s’occupent également d’analyser les demandes de certificats ouvrant droit à l’obligation d’achat de l’électricité.
Composition : Une éolienne est composée de pales (3 en général) portées par un rotor et installées au sommet d’un mât vertical. Cet ensemble est fixé sur une nacelle qui abrite un générateur électrique.
Fonctionnement : Une éolienne fonctionne avec la vitesse du vent qui fait tourner les pales entre 10 et 25 tours par minute. Ces vitesses de vent sont généralement comprises entre 10 et 90 km/h.
Un système permet d’orienter la nacelle afin que le rotor soit toujours face au vent. Les pales de l’éolienne captent la force du vent et font tourner un axe (le rotor) de 10 à 25 tours par minute. L’énergie mécanique ainsi créée est transformée en énergie électrique par un générateur situé à l’intérieur de l’éolienne, dans la nacelle. Cette électricité est ensuite convertie pour être injectée dans le réseau électrique grâce à des câbles souterrains.
Le désormais bien connu dernier rapport du GIEC publié en août 2021, ainsi que les phénomènes climatiques que chacun aura pu constater, soulignent l’urgence à agir pour limiter le réchauffement planétaire. La solution ? Réduire drastiquement, rapidement et durablement les émissions de gaz à effet de serre. Or, puisque la première source émettrice de gaz à effet de serre au niveau mondial et européen reste la production d’électricité à partir de ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), l’heure est à la transition vers des énergies renouvelables.
Une analyse de cycle de vie réalisée pour l’ADEME en 2017 a permis de fournir des données précises sur les impacts environnementaux de la production éolienne avec les spécificités du parc français installé sur terre et prévu en mer. Pour l’éolien terrestre, le taux d’émission est de 14,1 g CO2 eq/KWh et pour l’éolien en mer le taux d’émission est de 15,6 CO2 eq/Kwh. À titre de comparaison, selon le Réseau Transport Électricité de France (RTE), la moyenne d’émission du mix électrique français se situe entre 50 CO2 eq/Kwh et 80 CO2 eq/Kwh selon les périodes de l’année.
RTE a également rappelé que la production éolienne française se substitue bien à une production thermique carbonée et permet de lutter efficacement contre le réchauffement climatique en France et en Europe. RTE chiffre les émissions évitées à environ 22 millions de tonnes de CO2 par an (5 millions de tonnes en France et 17 millions de tonnes dans les pays voisins).
Dans son rapport “Futurs énergétiques 2050“, RTE confirme que “Atteindre la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables”. Il indique aussi que “Pour 2030 : développer les énergies renouvelables matures le plus rapidement possible et prolonger les réacteurs nucléaires existants dans une logique de maximisation de la production bas-carbone augmente les chances d’atteindre la cible du nouveau paquet européen « -55% net »”.
En prenant en compte tous ces éléments, les éoliennes contribuent bien à lutter contre le réchauffement climatique.
Aujourd’hui, environ 90% de la masse d’une éolienne se recycle. Il s’agit du béton et de l’acier qui la composent. Les 10% restants correspondent aux pales.
Pour les 90% recyclables : les parties métalliques, comme le mât, ont une valeur marchande non-négligeable. Le béton armé peut aussi être facilement valorisé dans le secteur de la construction.
Pour les 10% restants : les pales sont plus difficiles à recycler, mais peuvent, pour le moment, être broyées et valorisées comme combustibles ou être utilisées dans la fabrication de mobilier urbain notamment (parc de jeux pour enfants, bancs …). Sur ce sujet complexe, les géants de l’énergie sont au coude à coude pour développer des solutions durables. Ainsi, Siemens-Gamesa a annoncé en septembre 2021 la commercialisation de la première pale 100% recyclable. Il n’est pas le seul puisqu’en décembre 2020, l’Institut français de Recherche Technologique Jules Verne et un consortium d’acteurs de l’énergie éolienne, dont Engie, SUEZ, LM Wind Power ou Arkema ont lancé le projet ZEBRA visant à concevoir une pale 100% recyclable d’ici 2023, pour un budget de 18,5 millions d’euros. D’autres pistes plus créatives sont aujourd’hui explorées. Des pales ont par exemple été récupérées pour concevoir des tunnels et toboggans pour une aire de jeux à Rotterdam aux Pays-Bas ou pour concevoir un abri à vélo à Aalbord au Danemark.
A cet égard, la réglementation prévoit des objectifs minimaux de recyclage des composants des éoliennes, qui augmenteront avec le temps. Par ces mesures, l’Etat garantit l’exemplarité de la filière éolienne, en alliant transition énergétique et protection de l’environnement. Ainsi, Au 1er janvier 2022, au minimum 90 % de la masse totale des aérogénérateurs démantelés, fondations incluses (lorsqu’elles sont excavées en totalité) ou 85% lorsque l’excavation des fondations a fait l’objet d’une dérogation doivent être réutilisés ou recyclés. Ce seuil passera à un minimum de 95% de recyclage dès le 1er janvier 2024. Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2022, au minimum, 35 % de la masse des rotors devra être réutilisée ou recyclée. Le seuil augmentera progressivement pour atteindre les 45% en 2023 et 55% à horizon 2025.
L’électricité produite est injectée sur le réseau électrique au niveau du point de raccordement grâce à un poste de distribution. Celui-ci permettra d’élever la tension et de transporter l’électricité via les lignes hautes tension. L’électricité choisira le chemin le plus court entre l’endroit où elle est injectée sur le réseau et l’endroit où elle est utilisée. Ainsi l’électricité consommée sur le territoire est en priorité celle produite localement.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), la durée de vie moyenne d’une éolienne est estimée à 20 ans. Néanmoins, celle-ci peut s’étendre jusqu’à 25 ou 30 ans selon les constructeurs et avec une bonne maintenance du parc. Une fois cette durée écoulée, deux options sont possibles :
En cas de modification substantielle, la seconde option n’est envisageable qu’après une nouvelle autorisation du Préfet. Il est à noter également qu’avec le temps et les évolutions technologiques, les éoliennes seront probablement différentes de celles que nous connaissons actuellement.
Les éoliennes émettent un bruit de fond, principalement des basses fréquences oscillants entre 20 Hz et 100 Hz. Ce bruit est dû à des vibrations mécaniques entre les composants de l’éolienne et au souffle du vent dans les pales. À 500 mètres de distance (distance minimale entre une éolienne et une habitation), il doit être inférieur à 35 décibels : c’est moins qu’une conversation à voix basse (Source ADEME).
Les éoliennes font également l’objet de perfectionnements techniques constants : engrenages de précision silencieux, montage des arbres de transmission sur amortisseurs, capitonnage de la nacelle… Les éoliennes qui pourraient être implantés sur Les Vastres seraient de dernière génération et bénéficieraient donc de toutes ces avancées !
De plus, les études acoustiques devront permettre de s’assurer précisément que le parc respectera la réglementation française en vigueur, qui est l’une des plus strictes au monde en la matière. Celle-ci impose une émergence maximale de 3 décibels la nuit et de 5 décibels le jour, l’émergence correspondant à la différence de bruit avec et sans le parc éolien.
Les éoliennes sont à l’origine d’infrasons. Les campagnes de mesures de bruit réalisées récemment par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (source ANSES) montrent que ces infrasons sont émis à des niveaux trop faibles pour constituer une gêne et encore moins un danger. À titre de comparaison, les infrasons émis par notre organisme (battements cardiaques ou respiration) et transmis à notre oreille interne sont plus intenses que ceux émis par les éoliennes.
L’Académie française de Médecine a publié un rapport à ce sujet en 2017, dans lequel elle ne reconnaît aucune corrélation directe entre le fonctionnement d’un parc éolien et certains symptômes comme le trouble du sommeil ou de l’anxiété. Cependant, elle reconnaît l’existence d’un effet nocébo par lequel certaines personnes convaincues qu’un parc éolien a un effet néfaste sur leur bien-être développent des symptômes qui détériorent leur santé.
Ce sujet a été suivi sur de nombreux parcs en France afin d’apporter des éléments de réponse à une question naturellement très fréquente. La tendance qui se dégage aujourd’hui est un phénomène d’habituation de la faune. Passé un inévitable dérangement passager, du fait de la construction du parc puis la mise en service des éoliennes, il est rapidement observé un retour de la faune chassable sur site (en moins de six mois généralement).
Par ailleurs, contrairement à certaines idées reçues, aucune restriction particulière ne s’applique aux activités de chasse : celles-ci sont parfaitement autorisées sous les éoliennes, dans le strict respect des règles habituelles de sécurité connue de tout chasseur.
Enfin, dans le cadre de la démarche de concertation, il est tout à fait envisageable de mettre en place avec vous et avec les associations de chasse des mesures pour favoriser le maintien et le retour de la faune à la suite des travaux d’installation des éoliennes : plantation de haies, jachère de faune sauvage, etc.).
Avec des dimensions pouvant dépasser 100 mètres de hauteur, les éoliennes entraînent une évidente modification du paysage. Elles marquent en effet l’espace et relèvent d’une logique de bonne insertion paysagère telle qu’elle s’applique aux ouvrages d’art (pont, viaduc…). Lors du développement d’un projet de parc éolien, un effort tout particulier y est donc dédié.
Afin de s’en assurer, les développeurs éoliens doivent se plier à un large ensemble de règles urbanistiques et techniques contraignantes. Pas moins de six autorisations administratives sont ainsi nécessaires au cours du développement d’un projet éolien.
De plus, les nombreuses étapes d’un projet éolien – de l’identification des secteurs potentiels d’implantation au démontage du parc en fin de vie – sont très encadrées et font l’objet d’une évaluation environnementale obligatoire. Grâce à ce travail, la transformation du paysage est de moins en moins ressentie par les riverains comme une dégradation, même si une part de l’appréciation esthétique d’un parc éolien reste éminemment subjective.
Les chauve-souris et les oiseaux sont les animaux les plus sensibles à l’implantation d’un parc éolien. Les développeurs éoliens œuvrent, conjointement avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et l’ADEME (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), depuis 10 ans pour l’évaluation des impacts de l’éolien sur la faune aviaire.
La mortalité aviaire relative au fonctionnement d’un parc éolien est prise en compte dans les études environnementales réalisées préalablement au développement d’un parc éolien. Les études incluent un travail bibliographique poussé puis des sorties de terrains pendant l’ensemble du cycle écologique (un an) : hivernage, nidification, migrations, etc. Ces études ont vocation à dresser un inventaire de l’ensemble des espèces présentes sur un site à l’étude et de réfléchir aux mesures à déployer pour les préserver si besoin. Ces études sont inclues dans le dossier définitif du projet, déposé en préfecture pour instruction par les services de l’Etat.
Des restrictions concernant l’implantation des éoliennes peuvent notamment être prévues par les développeurs ou imposées par les services compétents afin de préserver les trajets migratoires des oiseaux et les zones de nidification. Des innovations sont aussi en cours de développement et permettront de détecter le mouvement des oiseaux et d’adapter en fonction l’activité des éoliennes.
Pour aller plus loin : Rapport de la LPO sur le sujet
Produire 1 MWh à terre coûte en moyenne de 60 à 70 €. Ce montant tient compte de l’ensemble des coûts, depuis l’achat des éoliennes jusqu’à leur démantèlement en fin de vie après une
vingtaine d’années de fonctionnement. Le retour d’expérience de la Fédération Energie Eolienne (FEE) montre que sur l’ensemble des projets, le MWh sera vendu, en moyenne, à 65,4€, complément de rémunération inclus**. En comparaison, le coût de l’électricité produite par le nouveau nucléaire s’élèvera à 110 €/MWh (EPR de Hinkley Point).
L’éolien terrestre est ainsi le moyen de production d’électricité le plus compétitif avec les moyens conventionnels comme les centrales gaz à cycle combiné.
Pour accompagner le développement de la filière éolienne et permettre la baisse des coûts, l’État a mis en place un système de soutien à la production d’électricité éolienne. Ainsi, en France, tous les foyers participent au développement des moyens pour produire de l’électricité renouvelable (hydraulique, solaire, éolien…) à travers la « Contribution au Service Public d’Électricité » prélevée sur leur facture. Environ 17% de cette taxe est affectée à l’éolien en 2019, ce qui représentait 2,3%* de la facture d’électricité des ménages français en 2017 (source Commission de Régulation de l’Energie).
*Prix de l’électricité en France et dans l’Union européenne en 2017 – source Ministère de la Transition écologique et solidaire.
** Arrêté du 6 mai 2017 fixant les conditions du complément de rémunération de l’électricité produite par les installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent de 6 aérogénérateurs au maximum
La clef est de comprendre que les éoliennes sont indépendantes les unes des autres.
Les éoliennes tournent en moyenne 80% du temps.
Il existe plusieurs causes possibles, parfois cumulatives, qui peuvent expliquer l’arrêt d’une ou plusieurs éoliennes :
– la vitesse du vent, trop faible ou bien trop élevée en cas de tempête pour éviter toute détérioration : en effet, un vent inférieur à 10 km/h est insuffisant pour faire démarrer et tourner une éolienne. À l’inverse, un vent trop fort entraîne l’arrêt de l’éolienne, de manière à éviter tout risque de casse du matériel et des équipements et minimiser leur usure. Ces arrêts pour cause de vents forts sont peu fréquents en France métropolitaine et sont souvent automatisés : ils ne dépassent pas 10 jours par an. De plus, la plupart des éoliennes sont installées sur des sites caractérisés par des vitesses de vent en moyenne supérieures à 20 km/h;
– les travaux de maintenance ou de réparation : ils nécessitent l’arrêt ponctuel des éoliennes pendant quelques heures ou jours, conformément à la réglementation ;
– les travaux de déploiement, de maintenance ou de réparation des réseaux électriques de transport ou de distribution réalisés par les gestionnaires de réseaux : ces arrêts volontaires sont courts et ne représentent que 1,5 % du temps, soit environ 5 jours par an.
La notion clef ici est celle de facteur de charge.
Le facteur de charge d’une éolienne en France en 2020 – c’est-à-dire le ratio entre l’énergie que produit une éolienne pendant un an et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale – se situe à près de 26% (source RTE). Cela veut dire qu’une éolienne tourne à sa puissance maximale, près de 26% du temps par an. Garantir un tel niveau de facteur de charge moyen est un des paramètres importants de la rentabilité d’un projet. C’est pour cela que la localisation d’une éolienne est un élément essentiel.
En matière d’objectif de production électrique, avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, promulguée le 18 août 2015, la France s’est fixée pour objectif d’atteindre 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de la France à horizon 2030. En 2019, le parc éolien français a produit 34,1 TWh soit 6,3 % de la production d’électricité nationale. Cela représente une progression de 21,2 % par rapport à 2018 (source EDF) et les perspectives de progression se poursuivent depuis lors. L’éolien est la 2e source de production électrique d’origine renouvelable derrière l’énergie hydraulique (10,3%) et sa part devrait continuer à augmenter.
Brider une éolienne consiste à réduire sa puissance acoustique en réduisant la vitesse de rotation des pales, en réduisant leur orientation et leur prise au vent.
Ce bridage est automatisé et peut-être paramétré pour chaque éolienne d’un parc selon la vitesse et la direction de vent, la température, la pluviométrie ou encore la visibilité, et selon une plage annuelle et des horaires précis. Si nécessaire, cela peut aller jusqu’à l’arrêt de certaines machines, afin de respecter les réglementations en vigueur.
Le bridage est utilisé afin de réduire, voire d’éviter, les éventuels impacts des éoliennes sur l’acoustique ou bien sur les animaux, tels que les chauves-souris ou les oiseaux. Les paramètres du bridage sont déterminées grâces aux résultats des études acoustiques et écologiques.
Oui, brider une éolienne revient effectivement à en réduire sa puissance. Ce système peut être utilisé à certaines périodes et sur certaines plages horaires afin de préserver les éventuelles espèces menacées et/ou de réduire les potentielles nuisances sonores selon la direction des vents.
Néanmoins, ces bridages, paramétrés selon des critères bien précis, engendrent une perte très limitée de la production électrique. La rentabilité énergétique, et donc économique, est maintenue.
Les retombées économiques du projet éolien pour la commune seront principalement dues aux loyers versés (bois communaux) et de nature fiscale (voir schéma ci-dessous, également présent dans la lettre d’information n°2 distribuée). Dans le cadre du projet des Vastres, une estimation de ces retombées pourra être présentée une fois les résultats des études et le nombre d’éoliennes fixé. Les porteurs de projet sont engagés dans la recherche d’un scénario permettant d’implanter les éoliennes sur des terrains communaux autant que possible, ce qui permettrait de maximiser les retombées économiques au bénéfice des Vastres.
Les premières estimations permettent d’envisager des retombées annuelles pour la commune de 85 000 euros/an pour 5 éoliennes par exemple.
Une autre retombée pour le territoire pourrait être de permettre à plusieurs centaines de foyers de souscrire à une offre d’origine renouvelable à des tarifs avantageux, pour une durée de 3 à 5 ans. Le capital du projet pourrait être ouvert pour permettre d’inclure une part d’épargne citoyenne, avec un taux d’intérêt de 3%.
Pour ce projet, les développeurs ont choisi de confier l’organisation de la démarche à l’équipe experte en Concertation du cabinet Mazars, afin que la démarche soit la plus enrichissante possible.
Plusieurs étapes ont déjà été franchies :
Eté 2021 – Etude des perceptions : nous sommes venus à votre rencontre pour recueillir votre opinion à propos de ce projet éolien et prendre en note vos questions et remarques à destination des développeurs du projet.
Septembre 2021 – Porte-à-porte : nous sommes revenus vous informer de la tenue du forum d’information et récolter les opinions des personnes non rencontrées la première fois.
Fin septembre 2021 – Forum d’information : un forum a été organisé à l’Auberge Gourmande des Vastres afin de porter à la connaissance d’un maximum d’habitants toutes les connaissances disponibles à propos du projet. Ce forum a été l’occasion pour chacun de pouvoir échanger directement avec les deux porteurs de projet ainsi que de formuler de premières propositions de mesures d’accompagnement.
Novembre 2021 – Porte-à-porte : nous sommes venus vous distribuer la lettre d’information sur l’actualité du projet et échanger avec vous.
Décembre 2021 – Groupe de travail : un groupe de travail composé d’habitants volontaires pour échanger a permis d’avancer sur la co-construction des mesures d’accompagnement ainsi que sur la proposition de points de vue de photomontages.
Et après ?
Un second groupe de travail sera organisé afin d’achever le travail entrepris en mars 2022. Il sera suivi d’un forum d’information en avril rendant compte des résultats des études d’impacts et du travail de concertation réalisé.
La réforme du 3 août 2016 a renforcé les dispositions relatives à la concertation préalable tout en lui conservant une certaine souplesse (articles L. 121-15 et suivants).
Le renforcement s’est opéré à trois points de vue :
Dans le cas du projet éolien des Vastres, les développeurs ont fait le choix de mettre en place une démarche de concertation dans un temps long, afin de permettre un partage d’informations et d’actualités sur le projet (lettres d’informations, site internet) au fur et à mesure, ainsi que des échanges réguliers avec les habitants et les élus (forums, atelier de travail). Un tel projet ne peut se faire qu’avec les premiers concernés.
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